Alain Peyrache Sôke
A l'âge de 13 ans, Alain découvre l'aïkido et suit les cours d'un élève d'André Nocquet. Assidu, au gré des stages, il aura l'occasion de suivre les enseignements de plusieurs élèves du Fondateur Morihei Ueshiba. Parmis eux, Asai, Noro, Tada, Nakazono et Tamura.
A 17 ans, il devient responsable de son propre dojo, sous l'égide de la fédération française de judo.
Devenu adulte, il entre sous la direction de Tamura Sensei qui s'est installé durablement en France, au comité de l'Association Culturelle Française d'Aïkido. Et il participe aux initiatives visant à autonomiser l'aïkido des structures fédérales du judo. Il occupera ensuite des postes à responsabilités dans toutes les tentatives de fédération de l'aïkido français, parcours tout au long duquel il regrettera d'être sans cesse de devoir se confronter à des logiques égotistes qui parasitent la simple volonté d'enseigner et d'évoluer dans la discipline. Et il prend pleinement conscience de l'incompatibilité entre le fonctionnement fédéral et l'enseignement d'un aïkido traditionnel.
Ses recherches à propos de la discipline et son opiniâtreté à vouloir la débarrasser de tous les gestes parasites qui la rendent inefficace martialement mènent Alain Peyrache à un enseignement traditionnel et holistique de l'aïkido. Une pratique et un enseignement exempte de volonté égotiste et de toute notion de compétition, tels que les décrivait le Fondateur.
En 1994, en compagnie de nombreux professeur européens, Alain Peyrache décide de fonder une école d'aïkido traditionnel dont le principe initial est "Un Maître, Un Dojo". Ce qui signifie que chaque dojo qui appartient à l'école n'admet qu'un professeur, de manière à ce que l'apprentissage de la discipline reste pure et libre. En effet, contrairement à ce que laisserait entendre l'idée de "maître" dans la culture occidentale, la conjonction "Un Maître, Un Dojo" implique que tant l'élève que le professeur sont libre de choisir mutuellement et en connaissance de cause. Autant qu'ils sont libres de se quitter sans que cela n'implique de complications relationnelles.
Ainsi, la création de l'EPA (Europe Promotion Aïkido) marqua pour Alain Peyrache la fin des luttes de pouvoir et d'influences, permettant à des milliers de pratiquants d'échapper à l'emprise de rapports de forces parfaitement étrangers à l'art martial qu'est l'aïkido pour qu'ils puissent se consacrer pleinement à l'étude de leur art.
En 2001, le Dojo international d'Alain Peyrache se voyait considérablement déborder des frontières de l'Europe. C'est pour répondre à cette réalité que l'EPA devient l'EPA-ISTA (International School of Traditional Aïkido).
L'ISTA a une structure simplissime qui respecte l'enseignement traditionnel de l'aïkido. Une sorte de pyramide pédagogique au sommet de laquelle le fondateur de l'école, Alain Peyrache Sôke, enseigne à ses élèves, dont certains sont eux-même professeurs dans leurs dojos respectifs et qui ont eux-même des élèves qui sont professeurs dans leurs dojos... Car il est de la responsabilité de chaque aïkidoka de transmettre ce qu'il apprend auprès de son professeur et donc, naturellement, d'ouvrir son propre quand il est prêt à le faire.
Laurent Parrein, qui enseigne l'aïkido au dojo Kimusubi à Uccle est élève d'Alain Peyrache.
Une biographie d'Alain Peyrache sur son site :
http://www.aikido-peyrache-art-martial.com/1b_Biographie
On y trouve aussi de nombreux articles qui aident à comprendre l'aïkido et le contexte de l'exercice de cette art martial :
http://www.aikido-peyrache-art-martial.com/Aikido-un-art-de-vivre-une-philosophie
