Préservation de soi
La préservation de soi en aïkido est essentielle.
Elle se retrouve dans ces quelques principes :
- on maîtrise les mouvements
- on travaille entre partenaires et non adversaires
- on chute lorsqu'on le souhaite
- on chute souplement et sans chocs
- on pratique des massages et exercices de soins du corps.
L'aikido se pratique sans danger, sans se détruire. Connaître ses limites c'est de la maîtrise, les dépasser, de l’inconscience. Savoir ce qu'on doit faire, avec qui, quand, où, comment, pourquoi ? c'est la base de l'étude martiale, le seul moyen de survivre sur un champs de bataille. C'est aussi l'autonomie, la réalisation de soi-même, signification du terme "do" de aïkido.
Cela dit, la pratique peut se révéler très dangereuse à tout moment selon la volonté de chacun car il est un art martial très efficace. C'est pourquoi il doit être pratiqué par des gens équilibrés et sains.
Par conséquent, l'aïkido pour être maîtrisé et correctement utilisé, doit être enseigné par un professeur compétent.
Ceci explique aussi pourquoi le professeur choisit ses élèves. On ne met pas une arme dans les mains de n’importe qui.
La chute est une esquive en aïkido. Elle doit donc préserver celui qui chute car elle lui sert à échapper à une situation qui pourrait gravement nuire à son intégrité physique.
À l'opposé d'une pratique sportive qui s'arrête à 35 ans, le corps complètement brisé, dopé, drogué, l'aïkido peut se pratiquer jusqu'à un âge très avancé car il est exactement à l'opposé de la démarche sportive.
Pour le fondateur de l'aïkido, « l'aïkido est le seul Budo où le pratiquant ne détruit pas son corps, mais le rend encore plus solide, plus souple." Lui-même pratiqua jusqu'à l’âge très avancé de 87 ans.
Quelle que soit notre constitution physique, notre age, notre sexe, tous nous pouvons pratiquer l’aïkido avec plaisir. En effet, c'est une discipline que l'on peut adapter à soi et qui ne demande aucune performance, aucun rendement.